Harpignies achète une boîte de peinture à l’huile en 1844. Contrariant les ambitions de son père, il se forme auprès du paysagiste Jean-Alexis Achard. Il voyage en France, en Flandres, aux Pays-Bas, en Allemagne sur les bords du Rhin, avant de gagner l’Italie en 1850.

Dans son journal, il évoque son enthousiasme : « C’est bien là, le pays que j’avais rêvé […]. J’aimais la forme, elle existe là par excellence comme partout dans la campagne romaine ; c’est là que je l’ai bien comprise, et elle a été mon guide pendant toute ma carrière. »

Cette aquarelle est l’une des premières de l’artiste. « C’est dans cette année 1851 que j’ai commencé à faire sérieusement de l’aquarelle. On ne m’a jamais rien montré, je suis parti tout seul. » Elle représente peut-être les rives du Tibre ou le rocher des Nazons peint un quart de siècle plus tôt par Corot.

De retour à Paris en 1853, il expose pour la première fois au Salon avec une Vue de Capri et rencontre Troyon et Corot, qu’il vénère. Il cultive l’originalité, comme en témoignent ses écrits : « Ah, faiseurs de mares à cochon et de canotier ; réalistes intransigeants, peintres des bords de Marne et d’Oise et autres sujets rebattus, allez donc voir la vallée du Poussin ou la vallée Egérie, ou l’isola Farnèse si peu connue des étrangers, là vous verrez du vrai paysage. » Il effectue un second voyage à Rome entre 1863 et 1865.

C. V. de J.

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