D’après le Liber Veritatis, le pape Urbain VIII commanda à Claude Gellée, probablement vers 1639, deux petits tableaux, sur cuivre, l’un représentant une vue du Castel Gondolfo, la résidence d’été des papes, construite pour Urbain VIII, et l’autre une vue du port de Santa Marinella, où il avait édifié des fondations.

Si Claude Lorrain s’est rendu sur les lieux à des fins de documentation, il n’a pas dressé ici une vue topographique du port de Santa Marinella. Il s’agit plutôt d’une vue fantaisiste. Le groupe de personnages du premier plan ajoute du pittoresque, mais ne constitue en rien le support du sujet. Il confère un brin de narration à l’œuvre, par le biais du bras tendu du cavalier qui désigne le port et par l’insertion du chemin sinueux qui y mène.

Plus que le port, que l’on aperçoit dans la brume, le véritable sujet est la lumière. Claude Lorrain focalise le regard sur ce soleil chaud et lumineux, qui déploie un filtre doré sur le paysage. Le geste de l’un des cavaliers désigne d’ailleurs plus vraisemblablement le soleil levant que le port en développement.

A. R.

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