Du 18 février 2010 au 02 mai 2010

Exposition temporaire

Éloge du négatif

Les débuts de la photographie sur papier en Italie 1846-1862

En raison de l'affluence dans l'exposition Le Paris de la modernité et Théodore Rousseau la réservation en ligne est conseillée, y compris pour les bénéficiaires de la gratuité. Seule la présentation d'un billet horodaté garantit l'entrée dans les expositions.

Avenue Winston Chruchill 75008 Paris

Tel : 01 53 43 40 00

Gratuit : - 18 ans

Utilisé au XIXe par les photographes professionnels, les amateurs et les artistes, le négatif papier a permis à la photographie naissante de s’intégrer pleinement au monde de l’art. Au cours des années 1840, le négatif papier devient un outil novateur et fascinant : il inaugure « l’ère de la reproductibilité » tout en créant un nouvel univers visuel. L’exposition explore ce temps fort méconnu de l’histoire de la photographie.

Provenant de prestigieuses collections italiennes et françaises, 140 oeuvres, négatifs ou tirages d'époque, sont pour la première fois présentées. Cette exposition propose une réévaluation du rôle et des usages du négatif sur papier en Italie, pays où pionniers et amateurs de tous bords se rencontrent et mettent au point une nouvelle façon de percevoir et d'utiliser les images. Du paysage romantique à l'édition touristique en passant par le recueil pour artistes, le négatif papier permet la professionnalisation des photographes et la naissance de grandes entreprises édiotriales modernes. Dans cette aventure, photographes italiens (Giacomo Caneva, Vero Veraci, Luigi Sacchi ect), français (Eugène Piot, Frédéric Flacheron, Edouard Delessert etc) et anglais (George Wilson Bridges, Calvert Jones, James Grahan) collaborent étroitement.

Bien loin de la précision ou du réalisme photographique auxquels est habituellement associée la photographie, ces  oeuvres sont des témoignages subjectifs et intimes de la sensibilité d’une époque. Elles exigent de nous une véritable conversion du regard.

Commissariat 

Anne Cartier-Bresson, conservatrice générale du Patrimoine, directrice de l’ARCP, est commissaire de l’exposition avec Monica Maffioli, directrice scientifique de la Fratelli Alinari, Fondazione per la Storia della Fotografia et Susana Gallego-Cuesta, conservatrice du Patrimoine, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Un comité scientifique, composé de Sylvie Aubenas (directrice du département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de France), Maria Francesca Bonetti (conservatrice des Collections photographiques de l’Istituto Nazionale per la Grafica, Rome) et Silvia Paoli (conservatrice des Collections photographiques, Civiche Raccolte Grafiche e Fotografiche de la Ville de Milan), a également participé à la préparation de cette exposition.

Le rôle de l'ARCP

Cet événement se place dans la continuité de la collaboration de l’ARCP avec des institutions italiennes, à la suite de l’exposition « Rome 1850, le cercle des artistes photographes du Caffè Greco » (Musées du Capitole, Rome, du 29 novembre 2003 au 25 janvier 2004 et Maison Européenne de la Photographie, Paris, du 11 février au 18 avril 2004) ou encore « Vu d’Italie, 1841-1941, La Photographie italienne dans les collections du Musée Alinari » (Pavillon des Arts, Paris, du 9 novembre 2004 au 6 mars 2005). Ces partenariats scientifiques, qui impliquent à la fois des institutions patrimoniales et un établissement spécialisé dans la restauration et la conservation des photographies, apportent une meilleure connaissance technique des œuvres et contribuent à enrichir l’histoire matérielle de la photographie.

Enfin, l’ARCP, en adéquation avec ses missions, a également rédigé les cahiers des charges techniques pour la conservation préventive et a veillé à la réalisation des préconisations techniques. En effet, l’intégration de la notion de conservation dans les projets d’expositions de photographies permet de présenter ces objets particulièrement fragiles, sans mettre en jeu leur durée de vie. Cette démarche est essentielle pour protéger efficacement des œuvres originales sensibles tout en les présentant au public.