Cette pièce exceptionnelle a probablement fait l'objet d'une commande particulière, peut-être par l'intermédiaire d'un grand marchand-mercier comme Lazare Duvaux qui a vendu en décembre 1753 un orchestre de singes à Madame de Pompadour. Dans l'horlogerie le contraste entre le bronze doré et les porcelaines polychromes correspond à une mode née vers 1730.

Jean Moisy (1714-1782), auteur du mécanisme d'horlogerie, accède à la maîtrise à Paris en 1753, à l'âge de trente-neuf ans. Il numérote systématiquement tous les mouvements sortis de son atelier, celui-ci portant le numéro 558.

Des porcelaines de diverses origines sont souvent juxtaposées sur une même pièce, comme ici la couronne de fleurs en pâte tendre de Vincennes et les figurines de porcelaine dure allemande. A Vincennes le goût pour les fleurs au naturel connaît son apogée en 1751.

Le thème exotique de la "singerie" a d'abord été élaboré pour les lambris de décors intérieurs. Les premiers orchestres de singes en porcelaine apparaissent peut-être en France à Mennecy après 1740, mais c'est en Allemagne qu'il connaissent leur plus brillant développement. A Meissen, en Saxe, le maître modeleur Johann-Joachim Kändler (1709-1775) en donne un peu avant 1750 le séduisant modèle adopté ici, qu'il reprendra et modifiera vers 1765 avec l'aide de son collaborateur Peter Reinicke (1715-1768).

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