Dès la fin du IIe s.avant J.-C., une Ecole néo-attique se développe en Grèce et en Italie. Elle exploite pour ce nouveau marché les styles « classicisants », inspirés des chefs-d’œuvre grecs des Ve et IVe siècles. Des légions de sculptures en marbre, plus rarement en bronze, copient les originaux.

L’Ephèbe des Fins d’Annecy, réalisé entre 50 et 30 avant J.-C., d’après un original en bronze de Polyclète, illustre à la perfection cette tendance de l’art à la fin de la République.

Comment cette statuette unique arriva-t-elle en Gaule ? Dans les bagages d’un haut personnage y prenant ses fonctions, ou rapportée de Rome par l’un des membres locaux de l’élite romanisée ? Fut-elle dès l’origine conçue pour être un objet de dévotion? L’attribut divin, aujourd’hui brisé, qu’elle tenait dans la main gauche fut ajouté à une date inconnue. Sous quelle forme fut-elle alors vénérée ? Hermès porteur du caducée ou génie bienfaisant à la corne d’abondance, symbole de la fertilité des moissons (Bonus Eventus) ?

L’ensemble de bronzes découvert aux Fins d’Annecy en 1867 livre un saisissant résumé de l’histoire locale. Dans une cache soigneusement aménagée, avaient été déposés cette statuette, brisée en plusieurs morceaux, et trois portraits, tous ayant manifestement appartenu à la vie publique de la cité.

P. P.-H.

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