Le sujet du Christ de pitié est connu dans le monde byzantin dès le XIIe siècle. Lié au cycle de la Passion, il constitue une image de dévotion destinée à la méditation sur la mort du Christ.

Le Christ est représenté de face, en position verticale, la partie supérieure du corps émergeant d’un sarcophage en porphyre, pierre réservée aux empereurs et signe de sa royauté. Sa tête inclinée et ses yeux clos indiquent qu’il n’est pas encore ressuscité, de même que ses deux bras repliés devant lui suggèrent sa position dans la tombe. Les stigmates de sa passion – mains transpercées par les clous et blessure au côté droit due à la lance d’un soldat – sont soulignés par de minces filets de sang. Le corps du Christ évoque par sa maigreur la souffrance endurée, tandis que ses cheveux reposant en boucles sur ses épaules atténuent cet effet par la douceur qu’ils apportent. Les instruments de la Passion structurent la scène : la Croix, surmontée de l’inscription « INRI » dont seul subsiste le bas, est peinte en en arrière-plan du corps; l’éponge et la lance (dont le haut est perdu) encadrent le Christ en oblique, produisant un effet de perspective.

R. Z.

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